Titre : | Commerces et entrepreneurs ethniques |
Auteurs : | E. BONACICH, Auteur ; J. BOISSEVAIN, Auteur ; P. WERBNER, Auteur |
Type de document : | ouvrage |
Mention d'édition : | Bron |
Editeur : | ARIESE, 1987 |
Format : | 104 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Phénomène migratoire > Immigration > Immigré Sciences humaines > Anthropologie Vie économique, vie professionnelle > Economie > Economie sociale > Insertion par l'économique |
Mots-clés: | commerces entrepreneurs ethniques ; secteur d'activité : commerce |
Résumé : | Cette étude regroupe trois textes : 1) "Une théorie des minorités intermédiaires" par E. Bonacich 2) "Communautés ethniques et entrepreneurs ethniques" par J. Boissevain 3) "La foi dans les affaires : l'entreprenariat pakistanais dans le commerce du vêtement à Manchester" par P. Werbner. Ces trois textes, tout en produisant des objets ou des figures d'analyses distinctes (minorités intermédiaires, entrepreneurs ethniques, développement d'une culture entreprenariale dans une communauté immigrée), s'inspirent d'une approche anthropologique et se référent à des principes semblables. Le texte de Bonacich réfute l'idée que la formation et la persistance des minorités intermédiaires ne dépend que des conditions externes, liées aux caractéristiques de la société d'accueil : l'hypothèse est au contraire avancée que l'orientation des immigrants, leur manière particulière de se situer par rapport à la société d'origine et à la société hôte, constitue une variable décisive qui explique en partie leurs comportements économiques, leurs capacités à mobiliser des ressources, leur fonctionnement communautaire. Une telle hypothèse s'énonce à partir d'un regard anthropologique qui prête attention aux acteurs eux-mêmes autant qu'à l'environnement ou aux institutions. Le deuxième article, fait référence de manière explicite à ce principe d'investigation qui prend ses distances par rapport à l'institution pour s'intéresser de plus en plus à l'acteur, et place au centre de sa réflexion, en prenant des exemples dans des groupes ethniques très différents et très éloignés, une catégorie particulière d'acteurs : celle de l'entrepreneur ethnique, dont les stratégies pour faire face aux problèmes relatifs à leur entreprise se ressemblent quelles que soient par ailleurs les différences de contexte de leur action repérées à partir des caractéristiques culturelles de leur communauté ou des contraintes de l'environnement. Le troisième article, celui de Werbner, met en oeuvre une perspective anthropologique d'inspiration interactionniste pour procéder à l'étude de l'entreprenariat pakistanais dans le commerce des vêtements à Manchester. Apparaissent alors non des orientations d'immigrants influant sur l'activité et la solidarité du groupe ethnique, ni même seulement des stratégies d'entrepreneurs, mais des processus de transformations sociales dans le groupe ethnique lui-même, et des procédures de régulations internes qui permettent de conjuguer des registres de relations potentiellement contradictoires entre les différents membres du groupe (liens rituels et parentaux, relations de travail et de compétition professionnelle). |