Titre : |
L'Etat et les quartiers : Genèse d'une catégorie de l'action publique |
Type de document : |
actes de colloque |
Auteurs : |
Sylvie TISSOT, Auteur |
Mention d'édition : |
Paris |
Editeur : |
Paris : Seuil |
Année de publication : |
2007 |
Collection : |
Liber |
Importance : |
288 p. |
Présentation : |
bibliogr. 6 p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2020-9148-5 |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Mots outils:Concept Mots outils:Statistique Politique de la ville Politique de la ville:Développement social urbain Politique de la ville:Instance de la politique de la ville:DIV Sciences humaines:Sociologie Sécurité, Délinquance, Prévention de la Délinquance:Délinquance:Violence urbaine Société, vie sociale:Citoyenneté:Participation à la vie publique:Participation des habitants Société, vie sociale:Relation sociale:Ethnicisation Société, vie sociale:Relation sociale:Lien social Société, vie sociale:Relation sociale:Mixité sociale Urbanisme:Banlieue Urbanisme:Ville:Quartier
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Index. décimale : |
14.00 POLITIQUE DE LA VILLE / DSU |
Résumé : |
L’auteur s’intéresse à la manière dont la catégorie "quartiers sensibles" s’est construite entre 1985 et 1995 et dont elle est devenue une évidence pour l’action publique. Selon Sylvie Tissot, cette notion de "quartiers sensibles" a favorisé la transformation d’une question sociale en une question ethnique. Il y a eu effectivement, à cette époque, une association très forte faite entre immigration et banlieues, association qui repose sur une certaine représentation de l’immigration et de la présence d’étrangers perçue comme un problème. Contrairement aux expressions de "quartier populaire, défavorisé" qui font référence aux difficultés socio-économiques rencontrées par les habitants, il est implicitement question, à travers la notion de "quartier sensible", de populations perçues comme différentes et dangereuses. Or pour déterminer "un quartier sensible", quatre indicateurs principaux sont utilisés : le taux de chômage, de jeunes, de logements sociaux et d’étrangers. Parallèlement à cette "ethnicisation", la question du racisme et des discriminations que rencontraient ces étrangers a été, par contre, complètement occultée.
L’action politique a reposé sur l’approche suivante : l’idée qu’il était possible de résoudre les problèmes sociaux rencontrés dans ces quartiers à l’échelle de ces quartiers. Cette catégorie de "quartier sensible" a cantonné la réflexion à un cadre très étroit et à une rhétorique très sociale en occultant les phénomènes structurels (précarité, chômage). Enfin, la thématique "refonder le lien social" s’est imposée avec un intérêt particulier pour les dispositifs de participation des habitants. Or, cette focalisation sur le lien social, le développement du discours sur la participation des habitants et l’occultation des mécanismes structurels ont eu pour conséquence une approche dépolitisée des problématiques et des enjeux. |
Permalink : |
https://biblio.reseau-reci.org/index.php?lvl=notice_display&id=23606 |
L'Etat et les quartiers : Genèse d'une catégorie de l'action publique [actes de colloque] / Sylvie TISSOT, Auteur . - Paris . - Paris : Seuil, 2007 . - 288 p. : bibliogr. 6 p.. - ( Liber) . ISSN : 978-2020-9148-5 Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Mots outils:Concept Mots outils:Statistique Politique de la ville Politique de la ville:Développement social urbain Politique de la ville:Instance de la politique de la ville:DIV Sciences humaines:Sociologie Sécurité, Délinquance, Prévention de la Délinquance:Délinquance:Violence urbaine Société, vie sociale:Citoyenneté:Participation à la vie publique:Participation des habitants Société, vie sociale:Relation sociale:Ethnicisation Société, vie sociale:Relation sociale:Lien social Société, vie sociale:Relation sociale:Mixité sociale Urbanisme:Banlieue Urbanisme:Ville:Quartier
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Index. décimale : |
14.00 POLITIQUE DE LA VILLE / DSU |
Résumé : |
L’auteur s’intéresse à la manière dont la catégorie "quartiers sensibles" s’est construite entre 1985 et 1995 et dont elle est devenue une évidence pour l’action publique. Selon Sylvie Tissot, cette notion de "quartiers sensibles" a favorisé la transformation d’une question sociale en une question ethnique. Il y a eu effectivement, à cette époque, une association très forte faite entre immigration et banlieues, association qui repose sur une certaine représentation de l’immigration et de la présence d’étrangers perçue comme un problème. Contrairement aux expressions de "quartier populaire, défavorisé" qui font référence aux difficultés socio-économiques rencontrées par les habitants, il est implicitement question, à travers la notion de "quartier sensible", de populations perçues comme différentes et dangereuses. Or pour déterminer "un quartier sensible", quatre indicateurs principaux sont utilisés : le taux de chômage, de jeunes, de logements sociaux et d’étrangers. Parallèlement à cette "ethnicisation", la question du racisme et des discriminations que rencontraient ces étrangers a été, par contre, complètement occultée.
L’action politique a reposé sur l’approche suivante : l’idée qu’il était possible de résoudre les problèmes sociaux rencontrés dans ces quartiers à l’échelle de ces quartiers. Cette catégorie de "quartier sensible" a cantonné la réflexion à un cadre très étroit et à une rhétorique très sociale en occultant les phénomènes structurels (précarité, chômage). Enfin, la thématique "refonder le lien social" s’est imposée avec un intérêt particulier pour les dispositifs de participation des habitants. Or, cette focalisation sur le lien social, le développement du discours sur la participation des habitants et l’occultation des mécanismes structurels ont eu pour conséquence une approche dépolitisée des problématiques et des enjeux. |
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