Résumé :
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Dans ce dossier où les auteurs se penchent sur des figures et sur des expériences de diasporas qui ne sont pas les exemples classiques de la diaspora grecque, juive et arménienne, nous retiendrons plus particulièrement deux études, celle de la diaspora noire en France et celle des populations noires des Antilles françaises. Pour la première, Abdoulaye Gueye, dans une approche socio-historique, éclaire les origines coloniales de cette diaspora noire et met en évidence les ruptures et continuités dans la construction de celle-ci et notamment comment l'élite de la diaspora noire pendant l'entre-deux-guerres, transcendant les différences ethniques, nationales et linguistiques entre ses membres s'était attelé à l'objectif ambitieux de l'émancipation de la race noire et de l'Afrique. Mickaella Perrina, de son côté, rappelle comment les Noirs antillais tardivement intégrés dans la nation française à la suite de l'abolition de l'esclavage, se sont construits à partir de la prévalence du droit du sang sur le droit du sol comme critère d'appartenance nationale. Par ailleurs, dans ce même dossier, figurent un article de Bettina Conrad sur "Culture de guerre et culture d'exil. Les jeunes Érythréens d'Allemagne et leur relation à l'Érythrée" et un autre de Simon Scott sur les Chinois de Taïwan.
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