Résumé :
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Les processus conjoints de l'immigration et de la naturalisation sont unis par une relation dialectique qui est, à la fois, d'histoire et de structure. La présence de l'immigré, telle qu'elle est constituée au regard de l'ordre politique, impose une manière singulière, voire paradoxale, de la concevoir, de l'aménager et de l'administrer dans la pratique, et, en fin de compte, une manière toute "naturelle", de la conduire à sa résolution, à savoir la naturalisation. Idéalement, il n'y a d'immigration "rationnelle" que celle qui travaille à sa propre disparition, c'est-à-dire à sa fusion dans la "nature" politique de la nation ; de même, il n'y a de naturalisation logique que celle qui consacre l'immigration - c'est là, en dernière analyse, une exigence même du Code de la nationalité.
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